L’écu portait le symbole héraldique d’un pays, d’un bourg, d’une famille.
* - Encyclopédie - s. f. - phonétique : an-si-klo-pé-dî - émane du grec : énkuklios avec le suffixe : -oc / -ios ; encyclopédia signifiant : circulaire - qui englobe par extension : un cercle entier de savoir ; kuklos = grec : cercle ; paideia précisant enseignement - Connaissance de ce que tout l’homme peut savoir; ensemble de toutes les sciences humaines.
Vadum Célardis,
Gué de Coelhard - IXème siècle
Vadum Célardis, sua fabula incipit longe antequam nomen eius apparet
Gué Coelhard , son Histoire commence bien avant que son nom n’apparaisse
; ce qui implique nécessairement
un processus, une Chronologie :
1 - Géomorphologie
2 - Géologie
3 - Géographie
4 - Hydrographie
5 - Hydrologie
6 - Toponymie
7 - Occupation de sol
8 - Une authentique Commune rurale
parce que, bien avant le nom il y a eu la terre, le sol, ce sol où nous déambulons au quotidien et encore bien avant le sous-sol, sur lequel il s’étend.
Praevia auctoris exibitio
Présentation préalable de l’auteur,
Le texte ci-après présenté, n’est pas un brouillon, et encore moins une copie. Il est intégralement, issu de la, de ma recherche , nécessairement actualisé, au 17 mars 2024.
La recherche en Histoire, n’est pas , ne peut pas être statique . Elle est implicitement évolutive La connaissance du moment, est strictement subordonnée, à la recherche, qui elle, est nécessairement mobile pour être authentifiée ; validée par l'Archéologie, des documents attestés.
L’actualisation des textes découlant de la recherche : s’impose.
A Vous visiteurs-lecteurs, amitiés et bonne lecture
Agobenceaux
Guécélard,
En 1787, 1792, et ce, depuis le IXème siècle, Guécélard, a été un agglomérat d’habitats disparates, variés, dispersé de part et d’autre d’un : carroi/carrefour ; c’est-à-dire très précisément, à l’embranchement de ce qui a été au Haut Moyen Âge le : « Vieil chemin du Mans à Sablé, par la rive gauche de la rivière Sarthe - ( faute de ponts pour la franchir - le seul existant, étant le pont-levis du château de La Suze ) ; avec le : « Grand chemin ferré royal, reliant le Palais royal du Louvre à Paris , avec le Grand arsenal royal sur l‘Atlantique à Paimboeuf » . Ce grand chemin, connu et dénommé pour sa section dans le département de la Sarthe/ex-Haut Maine dès 863 : Grant chemeing Manczois - Grand chemin Mansais - le coupant en diagonale : de la « Pyramide de Saint-Côme-en-Vairais à Bazouge-sur-le-Loir via : Guécélard, où il est affublé du nom rifdicule de : chemin aux bœufs.
Réf. : Polyptyque de l’Abbé Irminon - cartulaire de l’abbaye de Saint Aubin d’Angers - cartulaire de l’abbaye de Saint Sulpice de Rennes.
* - Chemin - s. m. - phonétique : che-min ; chemeing, issu
directement du gaulois : céimmenn, de la racine gauloise : cameu, et sanskrit : cam ; signifiant : il marche, il va . Il pouvait matérialiser : une limite : limes - dans les actes médiévaux ; il donne en bas latin : camminus ; d’origine Celtique : came, formé du Celtique ‘ cam signifiant : pas - Depuis la présence Celte/Gaulois, sur notre sol, désigne une voie de terre pédestre, un terrain préparé, pour aller d’un point à un autre par terre - voie qui conduit à un but
Grand (Grant ou Granth ) voie de terre directe allant d’un point à un autre précis, animer d’un trafic important, sans obstacle. Chemin, est un nom qui émane du gaulois « céimmenn » qui signifie « il marche, il va » dont le dérivé verbe d’action est : aller, marcher.
* - Chalcolithique de - 3500 à - 2000 env. - ChalcolithiqueHabitat sur les plateaux fertiles - Pierre polie, tour de potier, briques - Élevage, production de céréales - Travail du cuivre et des métaux précieux,
* - Bronze ancien - de -2100 à 1000 - Age du bronze ancien -Industrie, artisanat, voies commerciales terrestres.
Ainsi le GrantChemin Mansais de la « Croix de Brée/Bray à Arnage », à La Fresnay Cne de Parigné-le-Polin ; définissait la limite Septentrional de la Châtellenie de Château-du-Loir - attesté en 1110 Polyptyque du IXème siècle.
Locum fatum : vadum circa 290 signatum esse videtur , cum « barbaros » hoc loco sub mandato recte consistere.
Le sort du lieu-dit : le gué semble avoir été scellé vers 290, lorsque des « barbares » vinrent légalement s’installer en ce lieu sous mandat.
Le lieu-dit habité, qui a été désigné sous le nom de/du Guécélard/Gué Célart, et plus particulièrement de : « Grand bourg de Guécélard », dans de nombreux actes, aveux, capitulaires et analacterum médiévaux pour le distinguer du « Petit bordage du Guécélard », placé sur a rive droite du Rhonne vers 1115 . Ce groupement d’habitats/de chaumines placées dans des enclos, ceinturées de haies épaisses, fournies buissons très défensifs et parfaitement entretenues , créées une personnalité de disparates, non jjointifs, placés dans des enclos « manses », alloués par contrat de « fédéré - laetes » à des hommes venus de l’autre rive du Rhin ( qualifiés de barbares, parce qu’ils ne parlaient ni le latin, ni le grec ) par l‘empire Romain dès 464, puis plus tard par les moines de l’abbaye bénédictine de Saint Vincent du Mans, après 572 . Ces « chaumines et leurs « soues/appendices/dépendances » disposées de part et d’autre du Carroi/carrefour formé par l’embranchement au lieu-dit : « Grand bourg de Guécélard » - du Vieux chemin du Mans à Sablé, par le rive gauche de la Sarthe, via La Suze-sur-Sarthe, Malicorne, Parcé ; avec le « Grand chemin ferré royal de Paris ( Palais du Louvre » à Paimboeuf ( grand arsenal militaire sur l’Atlantique ) devenu dans sa traversée du Haut Maine, le Grand chemin Mansais.
Plans de situation du « Grand bourg de Guécélard au XIIème siècle » selon des références de la B.N.F. de Paris - On remarque un chemin perpendiculaire à la partie convexe du méandre de la rivière Sarthe, débouchant au centre du Grand Bourg : c'est le chemin du Port de Guécélard, ouvert vers 867, par la volonté de Louis 1er dit le Pieux, fils ainé de Charlemagne au profit de l'abbaye de Saint Mesmin de Micy, près d'Orléans, deux bateaux pouvaient conjointement accostés - Ce « Port » point d'accostage permettait une liaison directe entre l'abbaye-mère et ses deux Prieurés de Parigné, et de Saint Jean-de-La Motte. Permettant de relier les Prieuré de Parigné.Plan établi en 1965, pour la construction d'un lotissement au Vieux Bourg de Guécélard
Photo aérienne avec Monsieur Aizier, pilote - on distingue très bien la « chemin du Port de Guécélard » .
Guécélard
Département de la Sarthe par décret du 22 décembre 1789 de l‘Assemblée Nationale Constituante à Paris, ex-province du Maine , ( au VIème siècle in pago Cinomanico - Pays des Cenoman’s - des hommes robustes/courageux venus de loin » ; généralité de Tours par l‘édit de Cognac du 7 décembre 1542 ; élection du Mans ( uni à Fillé sur les listes d‘élection ) ; omis sur les listes de grenier à sell comme uni à Fillé - uni à Fillé en 1787 sur les listes de district ; de district et de canton en 1790 ; sur celle d’arrondissement et de canton en l’an III , et de l‘an X, jusqu‘au 31 juillet 1880.
Tentatives de l’évêché du Maine au Mans, d’élever Guécélard en : « Paroisse » du Gué de Seelard en 1250 ; Notre Dame du Gué Saalard en 1289 ; Vado Celladi vel Sellardi en 1468. Ces essais se sont inéluctablement soldés par de cuisants échecs.
Guécélard a été, et est demeuré jusqu’en 1792, une terre de mission pour l’Ordre des Bénédictins , ainsi : de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, par son Prieuré Saint-Victeur de Mans : l’abbaye de Saint-Vincent du Mans ; l’abbaye de La Coulture ; l’abbaye de Saint Mesmin-de-Micy près d’Orléans pa ; son Prieuré Saint Pierre de Parigné ; l’abbaye Sainte Marie-Madeleine de Vézelay par son Prieuré Sainte Marie-Madeleine d’Oizé ; l’abbaye Saint-Sulpice par son Prieuré de La Fontaine-Saint-Martin. De cela, il en résulte que Guécélard, n’a jamais eu, et même la possibilité d’avoir, d’être titulaire d’un quelconque statut.
Guécélard, n’a accédé au titre de Municipalité distincte que le 31 juillet 1880, conséquence de la scission, de Guécélard, avec Fillé. Par la loi du 13 juillet 1880, votée par la Chambre des Députés le 12 juillet 1880 ; adoptée par le Sénat lors de sa séance du 15 juillet 1880 ; ; dissociait irrémédiablement, Guécélard, et l’intégralité initiale de son territoire, de la commune de Fillé, devenue Fillé-sur-Sarthe . Sans aucune cession de terrain de cette dernière .
C’est en 1792, lors de création des communes, que les Autorités révolutionnaires Parisiennes envisagèrent d’associer Guécélard, n’ayant aucun statut , à Fillé .
En 1793, cela se révéla impossible . La Convention Nationale , est contrainte de constater, d’admettre que Guécélard, n’est issu d’aucune communauté, issu d’aucune paroisse, issu d’aucune seigneurie ; que Guécélard n’a aucune existence reconnue à cette époque. Elle en tire les conséquences, et rattache arbitrairement Guécélard à Fillé, et ce, en dépit de l’important obstacle représenté par la rivière : Sarthe, en dépit de la farouche opposition de la population Guécélardaise ( cahiers de doléances ). Guécélard, est devenu par imposition une section de la commune Fillé-Guécélard. Aucune consultation, il n’a pas été tenu compte del ’avis des Guécélardais. Il en a été résulté :
- Guécélard en 1795, a été rattaché : territoire et population à Fillé légalement, administrativement . Il avait une église, un presbytère, une école, pas de mairie, ni d’annexe de mairie , cinq Conseillers Minicipaux ( non élus ), même références : 579 habitants dont 91 électeurs, et 1.218 hectares, 872fr.67cts. , et 8.435 mètres de chemins vicinaux.
- Fillé en 1795, était une commune constituée, et fonctionnant . Possédant une église, un presbytère, une école une mairie, un maire , un adjoint , cinq Conseillers Municipaux élus, sur les Registres de la Convention le 20 septembre 1799, la population s’élevait à 585 habitants dont 92 électeurs , une superficie de 1.007 hectares, un déficit de 937 fr 97 cts., et 3.935 mètres de chemins vicinaux à entretenir.
Département de la Sarthe par décret du 22 décembre 1789 de l‘Assemblée Nationale Constituante à Paris, ex-province du Maine , ( au VIème siècle in pago Cinomanico - Pays des Cenoman’s « des hommes robustes/courageux venus de loin » ; généralité de Tours par l‘édit de Cognac du 7 décembre 1542 ; élection du Mans ( uni à Fillé sur les listes d‘élection ) ; omis sur les listes de grenier à sell comme uni à Fillé - uni à Fillé en 1787 sur les listes de district ; de district et de canton en 1790 ; sur celle d’arrondissement et de canton en l’an III , et de l‘an X, jusqu‘au 31 juillet 1880.
Tentatives de l’évêché du Maine au Mans, d’élever Guécélard en : « Paroisse » du Gué de Seelard en 1250 ; Notre Dame du Gué Saalard en 1289 ; Vado Celladi vel Sellardi en 1468. Ces essais se sont inéluctablement soldés par de cuisants échecs.
Histoire
Bourg fondé en 1113
Bourg fondé en 1113, aedificare burgum…. ( édification d’un bourg ) - acte signé par Guy d’Etampes, évêque du Mans - réf. Analyses historiques t.II et IV - Chroniques Royales. Le bourg actuel de Guécélard s’aligne sur 1,3 km ; de part et d’autre de l’ex-R.N.23, rebaptisée D.323 ( par la réforme de 2005 ). Voulue par le roi Louis XIV ; réalisée par Colbert en 1740, ; conçue par Vauban en1761 ; mise en service en 1765- le nom de Petit Gué Célard. Le bourg actuel de Guécélard s’aligne sur 1,3 km ; de part et d’autre de l’ex-R.N.23, rebaptisée D.323 ( par la réforme de 2005 ).
Reproduction de l’authentique parchemin scellant l’édification d’une chapelle, la construction d’un presbytère, la création d’une cure, d’un cimetière, et d’édification d’un bourg, selon un accord passé et consenti entre l’abbaye bénédictine de La Coulture, et l’abbaye bénédictine de Saint Mesmin-de-Micy, via le Prieuré Saint de Parigné.
Identification du titre présenté : H.2 , n .1 ; reproduction certifié conforme à l’original - Scellé sur simple queue de parchemin, sceau perdu, date estimé 1113 à 1117 , pièce de 0,68 X 0,48 cm. - Document collection privée A.G.
L’image que nous pourrions avoir du nouveau-bourg, appelé le « Petit Guesselard » de cette époque : n’offre pas l’aspect d’un groupement de « maisons-jointives », disposées se part et d’autre du grand chemin, s’alignant le long d’une seule rue : non. Cela ressemblait selon les plans terriers consultés, à un « puzzle » désordonné d’unités agricoles comprenant des éléments rectangulaires bâtis, séparés les uns des autres par des vides : les courtils - jardins, et des annexes : appendicia - étables, remises, etc, formant des ceintures avec une multitudes de chemins d’accès.
Vers la moitié du XIIème siècle, la population de notre région Guécélardaise apparaît christianisée, mais sous la mince couche de vernis de la religion, se trouvait un niveau spirituel bien plus puissant, proche du paganisme, et du magique. Aussi, les religieux des deux abbayes définissent clairement les obligations des futurs habitants du « bourg », que nous appellerons neuf - nouveau.
* - mis à jour, avec un texte réactualisé au 17 mars 2024
André Gobenceaux
auteur chercheur
Guécélard, n’a pas été, ne pouvait pas être une commune française identique, et encore moins similaire à Fillé, à Spay, à Moncé-en-Belin, à Yvré-le-Polin, à Parigné-le-Polin, et à Roëze, qui l’enserrent au plus prés . Ceci, parce que Guécélard n’était pas issu d’une communauté, issu d’une paroisse, issu d’une seigneurie, et ne possédait, ni ne pouvait présenter aucun des critères exigés, imposés, ou même demandés par le décret du 12 novembre 1789, établi par la Convention Nationale de Paris, lors de la création des communes. De ce fait, il n’a jamais été cité nominativement, sur la liste des 44.000 communes, chargées d’administrer l’intégralité du territoire français.
En 572, lorsque Guécélard fut évoqué dans une donation, en 573, dans un testament, en 987, et en 1007, comme point de perception du droit de Brachére : « la Billette » pour le compte de la châtellenie de Château-du-Loir, en 1647 à l‘unification de son nom, en 1792, lors de la formation et de la création des communes, par la Convention Nationale de Paris ; Guécélard n’avait aucun statut religieux, ni du clergé régulier, ni du clergé séculier, ni féodal. Guécélard , n’a jamais été cité, ne figurait sur aucune liste, il était : « rattachait…..? » au doyenné d’Oizé, archidiaconé de Château-du-Loir, diocèse du Maine au Mans, de l’l’archidiocèse métropolitain de Tours, de la IIIème Lyonnaise à Lyon. Or, où cela se complique :
Locum fatum : vadum circa 290 signatum esse videtur , cum « barbaros » hoc loco sub mandato recte consistere.
Le sort du lieu-dit : le gué semble avoir été scellé vers 290, lorsque des « barbares » vinrent légalement s’installer en ce lieu sous mandat.
Très vieux plan du lieu-dit le Gué de Seelard, devenu un hameau à caractère familial. À cette époque il comportait neuf foyers regroupant neuf foyers c’est-à-dire la mère, le père, les enfants , il y a eu selon des documents aux Archives départementales de la Sarthe, une famille de 12 enfants , et même de 15. Les foyers , s’étendait suivent aux Ascendants et aux collatéraux - Document A.D.72..
PARLER du MAINE, un inestimable patrimoine culturel. A ce niveau, ce n’est absolument pas du « patois »…!
Par arrête du 24 août 1866, Monsieur le Ministre de l’Education Publique, tentait de revaloriser le « Patois ou le langage rustique et populaire des régions françaises ».
Le Maine fut pris dans le sens que lui donnait : le Dictionnaire Universel de la France ancienne et moderne - Paris - 1726 - 3 volumes in-folio.
Les travaux effectués se limitèrent au sens dans une mesure limitée, et à une étymologie tout particulièrement développée. C’était bien, même très bien, mais nettement insuffisant.
La prononciation, c’est-à-dire la phonétique, a été, et reste le vecteur primordial à la transmission du savoir, den la connaissance, d’où l’importance que nous lui accordons, dans le texte ci-après.
L’étymologie, quelque réduite que soit la place qu’elle occupe, y tient encore une place disproportionnée à son importance, s’y l’on songe combien sont fragiles les hypothèses qui ne reposent pas une connaissance approfondie, qu’il n’est difficilement possible d’acquérir de nos jours - Georges Dottin.
L’unité linguistique étant l’individu - et l’individu à un moment donné de son existence - un lexique devrait se limiter au parler d’un homme.
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Nos références sont la Bibliothèque Nationale de France à Paris ; le Vocabulaire du Haut-Maine par C.R. de Montesson - nouvelle édition augmentée de 1859 ;
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1 - Grammaire du « Parler Sarthois »,
règle d'un langage, une véritable langue, qui s'est transmis de générations en générations, à travers un peu plus de six siècles.
Les remarquent qui vont suivre, n’ont aucun caractère désobligeant, ils sont le constat d’une très longue série d’études, dans la monde rural, de cette région de la Sarthe, de 1951 à 1961. Pendant dix années nous nous sommes immergés au sein de ce monde, où, les traditions, les coutumes, le parler, l’habillement a perduré.
Dans la rubrique prononciation, nous avons enregistré de nombreuses observations caractéristique, qui accentuent la beauté, tout en soulignant la particularité. Cela nous a été d’autant plus facile, que nous sommes en quelques sortes « étrangers », à ce Maine, si riche, et si méconnu.
Prononciation :
Comme l’accent Manceau, l’accent Suzerain est lent, traînant et empâté. Il précise tout particulièrement ces caractères lorsqu’il s’agit de la voyelle « a »; Dans son utilisation, l’habitant de souche, s’octroie souvent la possibilité de la prolonger. Ce semblant d’exagération se manifeste lorsque cette voyelle est suivie d’une consonne, exemple : l’abbé, il est prononcé l’âbé ; l’affreux = l’âfreux.
Autre point, qui nous a frappé, devant un « g » le « a » se dit « ai », ainsi partaige - campaigne - etc…..Au passage, on note que le « Patois Sarthois, de cette région Suzeraine, rejoint sur ce point précis, le Vieux Français ».
Toujours au stade des remarques, un mot retient notre attention :
« âge », qui se prononçait « aage ou aege », que l’on retrouve écrit dans des actes anciens, le « e », remplaçant purement et simplement le « a ».
Dans le même optique, avant le « l », ou le « r », le « b », prend souvent un « e », ainsi il est souvent dit et écrit dans des textes anciens :
- bérouette, en lieu et place de : brouette ; beluter - bluter.
Le « c » final ne se prononce pas, exemple : estoma - aspi ; nous avons remarqué une exception : sac - pic ; à moins qu’ils ne commencent par une double consomme : broc = brô ; croc = crô ; cric = crî……
Le « c » est remplacé par le « g », dans plusieurs mots, comme dans : segond = second ; avanger = avancer ; segret = secret.
Il se supprime dans les infinitifs en « dre », de la 4ème conjugaison.
Le « e » muet, à la fin du dernier mot d’une phrase, se prononce avec un accent nasal, et chantant. Ainsi, un enfant, qui réclame sa mère en pleurant, semble dire : « ma mérin…. ».
Quand le « e », est suivi d’un « l », ou d’un « r » ( ces derniers devant être prononcés, parce qu’ils sont au milieu du mot, soit par ce que l’usage le veut, ainsi : on prononce alors « a », exemples :
-mortal pour mortel ; damoiselle pour demoiselle ; marle pour merle - on ne dit pas mêle ; couvarteure pour couverture.
Dans cette région du Haut Maine, le « Pays de La Suze », on dit : « l’ai eteu »
pour « j’ai été ». Après le « r », le « e », change de postion,, et devient le premier : « re » se change en « er ».
Suivi de la lettre « s », le « e », devient aigu dans les syllabes, où il est ouvert dans notre français : tu é pour tu es ; il é pour il est ; il devient aussi, quelquefois long, dans une consonne redoublée : « prêsse, ou aussi présse, comme dans des actes du XVème siècle, au lieu de presse. Nous avons également trouvé « praisse ».
La lettre « f », est supprimée de la fin des mots, il n’y a d’irrégularités que pour les monosyllabes ; ainsi on dit donc et on écrit : chéti au lieu de chétif ; beu au lieu de bœuf ; par contre vif, et non pas vi.
La syllabe « che », quand elle est suive d’un « v », se prononce « g ou j », nous trouvons donc dans de vieux documents : geval ou jeval au lieu de cheval. Nous avons enregistré que c’était le « j », qui était de préférence employé, quand on rend par l’écriture, cette prononciation qui avoisine le « ju ». Cela est nettement plus sensible, lorsque le « v », est suivi d’un « e » ou d’un « i » ; comme dans : ajuer signifiant achever ; juille signifiant cheville.
Le « g » remplace le « c », dans quelques mots comme nous l’avons vu précédemment . Avant le « r », il prend un « u » et un « e », comme dans « guernier » pour « grenier ».
Dans la même lignée, devant un « n », ou devant un « g » suivi d‘un « n », le « i », devient « ei », comme dans : meine pour mine ; veigne pour vigne. « ei », étant fortement appuyé, dans la prononciation.
D’où l’importance prépondérante de la phonétique, dans la transcription des actes anciens. La minutie indispensable dans la paléographie, puis la traduction dans notre français actuel.
Dans notre région de « Sarthe-aval », « Pays Suzerain », le « is », est prononcé , même par certains de nos jours, « ins » ; le « n », s’ajoutant ainsi à l’ « i » ou à l’ « y », devant d’autres consonnes telles que « m et p » : abinme pour abîme ; inpotèque pour hypothèque. Dans certains prétérits, formes verbales exprimant le passé en participe de la 1ère conjugaison, « a » est remplacé par « i ».
« l », très rarement prononcé en finale, quand il suit une diphtongue : soulei pour soleil ; Machecou pour Machecoul . Précédé d’une autre consonne, et suivi d ’une voyelle, le « l », se change en « i », comme dans : piaisi pour plaisir ; bié pour blé ; semblable pour semblable. Dans d’autres cas,au lieu de se mouiller le « l », se fait précéder d’un « e », comme : beluer pour éblouir , qui donne retranscrit dans des textes ébeluir.
« n », s’ »ajoute après les impératifs, devant la préposition « en » , d’où :
- donne-n-en moi ; dites-n-en ; faites-n-en.
« o », dans les mots composés de la syllabe « com », le « o » disparaît, excepté dans comme. Ainsi, dans le parler, tout comme dans l’écrit, on dit : c’mencer , c’ment, ou mieux et le plus souvent qu’mencer - qu’ment signifiant très exactement : commencer - comment.
Après le « r », le « o », s’invertit.
Devant le « s », le « o » devient : « ou » - un « ous » pour un « os » ; ainsi, je n’ouse, pour je n’ose. Cette prononciation se retrouve que dans les mots où la lettre « o », prend un accent circonflexe destiné à remplacer un « s », anciennement employé dans le vieux français ; ainsi, aussitôut, que l’on retrouve retranscrit dans les vieux textes aussitôt ; houtel, pour hôtel, s’écrivait hostel.
En ce qui concerne le « o », tout ce qui pourrait être développer se retrouvera plus loin
Le « q » final ne se prononce pas à la fin de : cinq ; quand le seul mot qui suit commence par une voyelle, « q » se remplace par « z » ; ainsi, on dit cin-z-hommes, pour cinq hommes - comme si cinq avait un pluriel.
« r », est placé avant le « e », or qu’il devrait avant. Ainsi, crever, se dit querver ( le « c », se changeant en « que » ) ; breton se dit berton ; grenier se dit guernier ; etc….Pour marquer , un peu mieux la prononciation ( phonétique ), la retranscription dans un acte, dans un texte, dans un Cartulaire, il sera écrit :
- querver - beurton - geurnier. Quand le « r » précède une autre consonne, et suivi d’une autre voyelle, s’ajoute « e » devant ; ainsi, berouette pour brouette ; perier pour prier ; terier pour trier ; etc….
Dans le français courant, quand le « r », précède un « o », comme dans : provende, dans le parler du Maine, comme en vieux-français, ce « o » se change en « ou » ; ainsi, on dit : pourvende. Le « r » final, en principe à la fin d’un mot ne se prononce pas, à l’exception des infinitifs des verbes en « er », ou de la 1ère conjugaison.
« s » - Comme en vieux français, le « s », commençant un mot ne se prononce que précédé d’un « e », ainsi, on dit : estatue pour statue ; espectacle pour spectacle.
À la fin d’un mot, après un « r », mais exclusivement quand ce mot lui-même termine une phrase, on occulte de prononcer le « s » ; on dit : mâ pour mars ; mais aussi mars en carême.
« t », suivi de « i », se prononce « qui » - le : quien pour tien ; dans un phrase : je souquiens pour je soutiens ; Quionville pour Thionville ; etc….On dit aussi, quenaille pour tenaille , parce que, sans doute on quient aussi.
« u », en tant que voyelle, donne « eu », la prononciation est « veu », en lieu et place de « vu » ; « seur » au lieu de « sur ». C’est très exactement, de cette façon que l’on écrivait dans les temps anciens. Les écrits étaient rédigeaient en fonction de ce que l’on attendait, des intonations que l’on percevait.
Un restriction, cependant apparaît, on disait : Ugène - Utrope - Urope - ucologue, au lieu de : Eugène - Eutrope - Europe - eucologue ; de mots émanant du Celte/Gaulois, il en est de même , de ceux venant du grec, commençant en « Eu »
Observations
Dans tout ce qui précède, on a vu , que presque dans toute la majorité des cas la consonne finale se supprimait. Il est à remarquer, que bien des Manceaux, et des Suzerains, appuyaient plus spécialement sur ces mêmes consonnes ; ce qui permet, de nos jours, lorsque que l’on paléographie un texte ancien, ou très ancien, de situer, la région éditrice avec un minimum erreur.
Ces divergents, placent également le « e » muet, en bout de mot, et prononcent cet « e », come « in » ; mais seulement à la fin d’une phrase, très exactement comme le « e » muet doit le faire. Ainsi, aspiquin pour aspic ; chétifin pour chétif ; soleilin pour soleil ; piaisirin pour plaisir ; etc…
Diphtongues et Syllabes diverses,
Dans les diphtongues, « ai », se prononçait « é » : mètre se prononçait et s’écrivait : maitre.
« ail », à la fin d’un mot, se disait invariablement « al » : portal pour portail ; traval pour travail . Ceci venant du fond des âges, beaucoup de substantifs en « ail », prenaient comme ceux en « al », des pluriels terminés en « aux ».
La syllabe en « au », se prononce fortement, comme si elle était précédée d’une forte aspiration : hau Man pour au Mans. Lorsqu’il y a une consonne avant cette diphtongue, le monde de nos campagnes se distinguait en prononçant : maussade pour maussade ; pau pour pot ; comme si la consonne était redoublée.
Eau, se prononce : « iau », dans tous les cas, ainsi , drapiau pour drapeau.
Eu, se prononce : « u », dans tous les mots dérivant du grec.
Eur, suivant un vieil usage bien français ( vieux et moyen ), se change en « eux », ainsi, laboureux pour laboureur ; etc…., et le « eux », lui-même en « oux », ainsi, crassoux pour crasseux ; peuroux pour peureux ; friloux pour frileux.
Oi, se prononce tantôt « oé - oué » , tantôt « ai », dans tout le Maine ( Mayenne et Sarthe ), ainsi : moé - mai pour moi ; bouère pour boire.
Oign, « ogn se prononce « ongn », ainsi, ongnon pour oignon.
Oir, finissant les substantifs, devient « oué », la syllabe « oi » dans ce cas n’ayant pas la faculté d’être « ai » ; signe infaillible du terroir Manceau/Suzerain : lavoué pour lavoir ; mouchoué pour mouchoir ; passoué pour passoire . À la fin des infinitifs de certains verbes, « oir », celui-ci se change en « âs ».
Dans les terroirs précités, la prononciation de « ois », est très longue : ouâseau pour oiseau ( dans d‘autres on dit ouésiau ; trouâs pour trois ; lés louâs pour les lois.
Verbes indicatifs présents,
La seconde personne du pluriel subit une chute quand il y a une interrogation, ainsi : a’vous pour avez-vous ; aim’vous pour aimez-vous ; ven’vous pour venez-vous ; vai’vous pour voyez-vous. C’est comme à l’impératif.
La terminaison de la troisième personne du pluriel de l’indicatif se prononce « ant », ainsi pour : ils s’aiment on dit i-z-aimant ; au lieu de : ils furent on dit i furant ; on se rappelle que c’est une réminiscence de la terminaison dans des verbes latins.
Quand cette terminaison n’est pas en « ent », comme dans : ils ont ; ils sont ; ils font ; ils vont dans le parler étudié, on dit : i-z-ayant ; i-z-étant ; i-faisant ; i-z-allant .
En fonction de ce qui précède, il semblerait, que le participe présent doive, en toute circonstance, se substituer à la 3ème personne du pluriel de l’indicatif.
Imparfait de l'Indicatif
Le première personne de l’imparfait de l’indicatif se termine souvent en « âs », au lieu de « ais », ainsi on a j’aimâs au lieu de j’aimais. Une phrase d’un cultivateur, de la précédente génération :
- Si j’étais roué ( roi ), je ne bairâs que de la gresse, je ne mangera que de la chiai, et je ne toucheras mes beus qu’o eun aiguillon d’ô ( or ). Observation à joindre aux divergences entre le « ai », et sur « oi », puisque l’on retrouve dans des textes : j’étais - je mangerais.
Quant à la troisième personne du pluriel du même temps, nous avons relevé « aint », au lieu de « aient ». Ainsi, i-z-avaint pour ils avaient.
On dit couramment, j’aimai mais aussi j’aimis, il en est de même pour les deux autres personnes du singulier : tu aimis, il aimit. Au pluriel on continue : nous aîmimes , vous aimîtes , ils aimirant.
Dans la campagne sarthoise profonde, où la richesse des us et coutumes du temps passé , étaient profondément ancré, il n’était pas rare d’entendre dans les années 1950- 1955 : il patinit pour il patinait ; il glissit pour il glissait ; il tombit
Futurs et Conditionnels,
Nous allons exposer des remarques concernant les infinitifs, la règle qui consiste à supprimer le « d » devant le « r », dans les syllabes finales de ces temps, de même que pour les futurs et conditionnels qui, comme nous l’avons écrit s’engendrent par les infinitifs.
Les troisième personne se terminent au pluriel, dans le futur et au conditionnel, en « aint », tout comme à l’imparfait.
Impératif,
La dernière syllabe de la deuxième personne du pluriel se supprime à l’impératif comme dan l’interrogation, exemple : aim’vous ( aimez-vous ? ).
Très vieux plan du lieu-dit le Gué de Seelard, devenu un hameau à caractère familial. À cette époque il comportait neuf foyers regroupant neuf foyers c’est-à-dire la mère, le père, les enfants , il y a eu selon des documents aux Archives départementales de la Sarthe, une famille de 12 enfants , et même de 15. Les foyers , s’étendait suivent aux Ascendants et aux collatéraux - Document A.D.72..
PARLER du MAINE, un inestimable patrimoine culturel. A ce niveau, ce n’est absolument pas du « patois »…!
Par arrête du 24 août 1866, Monsieur le Ministre de l’Education Publique, tentait de revaloriser le « Patois ou le langage rustique et populaire des régions françaises ».
Le Maine fut pris dans le sens que lui donnait : le Dictionnaire Universel de la France ancienne et moderne - Paris - 1726 - 3 volumes in-folio.
Les travaux effectués se limitèrent au sens dans une mesure limitée, et à une étymologie tout particulièrement développée. C’était bien, même très bien, mais nettement insuffisant.
La prononciation, c’est-à-dire la phonétique, a été, et reste le vecteur primordial à la transmission du savoir, den la connaissance, d’où l’importance que nous lui accordons, dans le texte ci-après.
L’étymologie, quelque réduite que soit la place qu’elle occupe, y tient encore une place disproportionnée à son importance, s’y l’on songe combien sont fragiles les hypothèses qui ne reposent pas une connaissance approfondie, qu’il n’est difficilement possible d’acquérir de nos jours - Georges Dottin.
L’unité linguistique étant l’individu - et l’individu à un moment donné de son existence - un lexique devrait se limiter au parler d’un homme.
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1 - Grammaire du « Parler Sarthois »,
règle d'un langage, une véritable langue, qui s'est transmis de générations en générations, à travers un peu plus de six siècles.
Les remarquent qui vont suivre, n’ont aucun caractère désobligeant, ils sont le constat d’une très longue série d’études, dans la monde rural, de cette région de la Sarthe, de 1951 à 1961. Pendant dix années nous nous sommes immergés au sein de ce monde, où, les traditions, les coutumes, le parler, l’habillement a perduré.
Dans la rubrique prononciation, nous avons enregistré de nombreuses observations caractéristique, qui accentuent la beauté, tout en soulignant la particularité. Cela nous a été d’autant plus facile, que nous sommes en quelques sortes « étrangers », à ce Maine, si riche, et si méconnu.
Prononciation :
Comme l’accent Manceau, l’accent Suzerain est lent, traînant et empâté. Il précise tout particulièrement ces caractères lorsqu’il s’agit de la voyelle « a »; Dans son utilisation, l’habitant de souche, s’octroie souvent la possibilité de la prolonger. Ce semblant d’exagération se manifeste lorsque cette voyelle est suivie d’une consonne, exemple : l’abbé, il est prononcé l’âbé ; l’affreux = l’âfreux.
Autre point, qui nous a frappé, devant un « g » le « a » se dit « ai », ainsi partaige - campaigne - etc…..Au passage, on note que le « Patois Sarthois, de cette région Suzeraine, rejoint sur ce point précis, le Vieux Français ».
Toujours au stade des remarques, un mot retient notre attention :
« âge », qui se prononçait « aage ou aege », que l’on retrouve écrit dans des actes anciens, le « e », remplaçant purement et simplement le « a ».
Dans le même optique, avant le « l », ou le « r », le « b », prend souvent un « e », ainsi il est souvent dit et écrit dans des textes anciens :
- bérouette, en lieu et place de : brouette ; beluter - bluter.
Le « c » final ne se prononce pas, exemple : estoma - aspi ; nous avons remarqué une exception : sac - pic ; à moins qu’ils ne commencent par une double consomme : broc = brô ; croc = crô ; cric = crî……
Le « c » est remplacé par le « g », dans plusieurs mots, comme dans : segond = second ; avanger = avancer ; segret = secret.
Il se supprime dans les infinitifs en « dre », de la 4ème conjugaison.
Le « e » muet, à la fin du dernier mot d’une phrase, se prononce avec un accent nasal, et chantant. Ainsi, un enfant, qui réclame sa mère en pleurant, semble dire : « ma mérin…. ».
Quand le « e », est suivi d’un « l », ou d’un « r » ( ces derniers devant être prononcés, parce qu’ils sont au milieu du mot, soit par ce que l’usage le veut, ainsi : on prononce alors « a », exemples :
-mortal pour mortel ; damoiselle pour demoiselle ; marle pour merle - on ne dit pas mêle ; couvarteure pour couverture.
Dans cette région du Haut Maine, le « Pays de La Suze », on dit : « l’ai eteu »
pour « j’ai été ». Après le « r », le « e », change de postion,, et devient le premier : « re » se change en « er ».
Suivi de la lettre « s », le « e », devient aigu dans les syllabes, où il est ouvert dans notre français : tu é pour tu es ; il é pour il est ; il devient aussi, quelquefois long, dans une consonne redoublée : « prêsse, ou aussi présse, comme dans des actes du XVème siècle, au lieu de presse. Nous avons également trouvé « praisse ».
La lettre « f », est supprimée de la fin des mots, il n’y a d’irrégularités que pour les monosyllabes ; ainsi on dit donc et on écrit : chéti au lieu de chétif ; beu au lieu de bœuf ; par contre vif, et non pas vi.
La syllabe « che », quand elle est suive d’un « v », se prononce « g ou j », nous trouvons donc dans de vieux documents : geval ou jeval au lieu de cheval. Nous avons enregistré que c’était le « j », qui était de préférence employé, quand on rend par l’écriture, cette prononciation qui avoisine le « ju ». Cela est nettement plus sensible, lorsque le « v », est suivi d’un « e » ou d’un « i » ; comme dans : ajuer signifiant achever ; juille signifiant cheville.
Le « g » remplace le « c », dans quelques mots comme nous l’avons vu précédemment . Avant le « r », il prend un « u » et un « e », comme dans « guernier » pour « grenier ».
Dans notre région de « Sarthe-aval », « Pays Suzerain », le « is », est prononcé , même par certains de nos jours, « ins » ; le « n », s’ajoutant ainsi à l’ « i » ou à l’ « y », devant d’autres consonnes telles que « m et p » : abinme pour abîme ; inpotèque pour hypothèque. Dans certains prétérits, formes verbales exprimant le passé en participe de la 1ère conjugaison, « a » est remplacé par « i ».
« l », très rarement prononcé en finale, quand il suit une diphtongue : soulei pour soleil ; Machecou pour Machecoul . Précédé d’une autre consonne, et suivi d ’une voyelle, le « l », se change en « i », comme dans : piaisi pour plaisir ; bié pour blé ; semblable pour semblable. Dans d’autres cas,au lieu de se mouiller le « l », se fait précéder d’un « e », comme : beluer pour éblouir , qui donne retranscrit dans des textes ébeluir.
« n », s’ »ajoute après les impératifs, devant la préposition « en » , d’où :
- donne-n-en moi ; dites-n-en ; faites-n-en.
« o », dans les mots composés de la syllabe « com », le « o » disparaît, excepté dans comme. Ainsi, dans le parler, tout comme dans l’écrit, on dit : c’mencer , c’ment, ou mieux et le plus souvent qu’mencer - qu’ment signifiant très exactement : commencer - comment.
Après le « r », le « o », s’invertit.
Devant le « s », le « o » devient : « ou » - un « ous » pour un « os » ; ainsi, je n’ouse, pour je n’ose. Cette prononciation se retrouve que dans les mots où la lettre « o », prend un accent circonflexe destiné à remplacer un « s », anciennement employé dans le vieux français ; ainsi, aussitôut, que l’on retrouve retranscrit dans les vieux textes aussitôt ; houtel, pour hôtel, s’écrivait hostel.
En ce qui concerne le « o », tout ce qui pourrait être développer se retrouvera plus loin
« r », est placé avant le « e », or qu’il devrait avant. Ainsi, crever, se dit querver ( le « c », se changeant en « que » ) ; breton se dit berton ; grenier se dit guernier ; etc….Pour marquer , un peu mieux la prononciation ( phonétique ), la retranscription dans un acte, dans un texte, dans un Cartulaire, il sera écrit :
- querver - beurton - geurnier. Quand le « r » précède une autre consonne, et suivi d’une autre voyelle, s’ajoute « e » devant ; ainsi, berouette pour brouette ; perier pour prier ; terier pour trier ; etc….
Dans le français courant, quand le « r », précède un « o », comme dans : provende, dans le parler du Maine, comme en vieux-français, ce « o » se change en « ou » ; ainsi, on dit : pourvende. Le « r » final, en principe à la fin d’un mot ne se prononce pas, à l’exception des infinitifs des verbes en « er », ou de la 1ère conjugaison.
« s » - Comme en vieux français, le « s », commençant un mot ne se prononce que précédé d’un « e », ainsi, on dit : estatue pour statue ; espectacle pour spectacle.
À la fin d’un mot, après un « r », mais exclusivement quand ce mot lui-même termine une phrase, on occulte de prononcer le « s » ; on dit : mâ pour mars ; mais aussi mars en carême.
« t », suivi de « i », se prononce « qui » - le : quien pour tien ; dans un phrase : je souquiens pour je soutiens ; Quionville pour Thionville ; etc….On dit aussi, quenaille pour tenaille , parce que, sans doute on quient aussi.
« u », en tant que voyelle, donne « eu », la prononciation est « veu », en lieu et place de « vu » ; « seur » au lieu de « sur ». C’est très exactement, de cette façon que l’on écrivait dans les temps anciens. Les écrits étaient rédigeaient en fonction de ce que l’on attendait, des intonations que l’on percevait.
Un restriction, cependant apparaît, on disait : Ugène - Utrope - Urope - ucologue, au lieu de : Eugène - Eutrope - Europe - eucologue ; de mots émanant du Celte/Gaulois, il en est de même , de ceux venant du grec, commençant en « Eu »
Observations
Dans tout ce qui précède, on a vu , que presque dans toute la majorité des cas la consonne finale se supprimait. Il est à remarquer, que bien des Manceaux, et des Suzerains, appuyaient plus spécialement sur ces mêmes consonnes ; ce qui permet, de nos jours, lorsque que l’on paléographie un texte ancien, ou très ancien, de situer, la région éditrice avec un minimum erreur.
Ces divergents, placent également le « e » muet, en bout de mot, et prononcent cet « e », come « in » ; mais seulement à la fin d’une phrase, très exactement comme le « e » muet doit le faire. Ainsi, aspiquin pour aspic ; chétifin pour chétif ; soleilin pour soleil ; piaisirin pour plaisir ; etc…
Diphtongues et Syllabes diverses,
Dans les diphtongues, « ai », se prononçait « é » : mètre se prononçait et s’écrivait : maitre.
« ail », à la fin d’un mot, se disait invariablement « al » : portal pour portail ; traval pour travail . Ceci venant du fond des âges, beaucoup de substantifs en « ail », prenaient comme ceux en « al », des pluriels terminés en « aux ».
La syllabe en « au », se prononce fortement, comme si elle était précédée d’une forte aspiration : hau Man pour au Mans. Lorsqu’il y a une consonne avant cette diphtongue, le monde de nos campagnes se distinguait en prononçant : maussade pour maussade ; pau pour pot ; comme si la consonne était redoublée.
Eau, se prononce : « iau », dans tous les cas, ainsi , drapiau pour drapeau.
Eu, se prononce : « u », dans tous les mots dérivant du grec.
Eur, suivant un vieil usage bien français ( vieux et moyen ), se change en « eux », ainsi, laboureux pour laboureur ; etc…., et le « eux », lui-même en « oux », ainsi, crassoux pour crasseux ; peuroux pour peureux ; friloux pour frileux.
Oi, se prononce tantôt « oé - oué » , tantôt « ai », dans tout le Maine ( Mayenne et Sarthe ), ainsi : moé - mai pour moi ; bouère pour boire.
Oign, « ogn se prononce « ongn », ainsi, ongnon pour oignon.
Oir, finissant les substantifs, devient « oué », la syllabe « oi » dans ce cas n’ayant pas la faculté d’être « ai » ; signe infaillible du terroir Manceau/Suzerain : lavoué pour lavoir ; mouchoué pour mouchoir ; passoué pour passoire . À la fin des infinitifs de certains verbes, « oir », celui-ci se change en « âs ».
Dans les terroirs précités, la prononciation de « ois », est très longue : ouâseau pour oiseau ( dans d‘autres on dit ouésiau ; trouâs pour trois ; lés louâs pour les lois.
Verbes indicatifs présents,
La seconde personne du pluriel subit une chute quand il y a une interrogation, ainsi : a’vous pour avez-vous ; aim’vous pour aimez-vous ; ven’vous pour venez-vous ; vai’vous pour voyez-vous. C’est comme à l’impératif.
La terminaison de la troisième personne du pluriel de l’indicatif se prononce « ant », ainsi pour : ils s’aiment on dit i-z-aimant ; au lieu de : ils furent on dit i furant ; on se rappelle que c’est une réminiscence de la terminaison dans des verbes latins.
Quand cette terminaison n’est pas en « ent », comme dans : ils ont ; ils sont ; ils font ; ils vont dans le parler étudié, on dit : i-z-ayant ; i-z-étant ; i-faisant ; i-z-allant .
En fonction de ce qui précède, il semblerait, que le participe présent doive, en toute circonstance, se substituer à la 3ème personne du pluriel de l’indicatif.
Imparfait de l'Indicatif
Le première personne de l’imparfait de l’indicatif se termine souvent en « âs », au lieu de « ais », ainsi on a j’aimâs au lieu de j’aimais. Une phrase d’un cultivateur, de la précédente génération :
- Si j’étais roué ( roi ), je ne bairâs que de la gresse, je ne mangera que de la chiai, et je ne toucheras mes beus qu’o eun aiguillon d’ô ( or ). Observation à joindre aux divergences entre le « ai », et sur « oi », puisque l’on retrouve dans des textes : j’étais - je mangerais.
Quant à la troisième personne du pluriel du même temps, nous avons relevé « aint », au lieu de « aient ». Ainsi, i-z-avaint pour ils avaient.
On dit couramment, j’aimai mais aussi j’aimis, il en est de même pour les deux autres personnes du singulier : tu aimis, il aimit. Au pluriel on continue : nous aîmimes , vous aimîtes , ils aimirant.
Dans la campagne sarthoise profonde, où la richesse des us et coutumes du temps passé , étaient profondément ancré, il n’était pas rare d’entendre dans les années 1950- 1955 : il patinit pour il patinait ; il glissit pour il glissait ; il tombit
Futurs et Conditionnels,
Nous allons exposer des remarques concernant les infinitifs, la règle qui consiste à supprimer le « d » devant le « r », dans les syllabes finales de ces temps, de même que pour les futurs et conditionnels qui, comme nous l’avons écrit s’engendrent par les infinitifs.
Les troisième personne se terminent au pluriel, dans le futur et au conditionnel, en « aint », tout comme à l’imparfait.
Impératif,
La dernière syllabe de la deuxième personne du pluriel se supprime à l’impératif comme dan l’interrogation, exemple : aim’vous ( aimez-vous ? ).
Nous allons, maintenant, aborder le sujet le plus long, mais le plus passionnant ; le lexique proprement dit :
Une sélection de quelques mots du vocabulaire du « Parler du Maine »,
A -
a, de : à la recherche de : ale o nuziy pour aller aux noisettes - ale ô pë poour aller chercher du pain - « a » suivi d'un adjectif ou d'un nom forme de nombreuses locutions adverbiales : a bô pour a bon ; sâtir a bô - a bôn aer pour de bonne heure ; a d rèsye pour cette après-midi ; a d sa - a d swe pour
ce soir ; a la bon da pour sans prétention, sans façon ; a s matè pour ce matin ; a tukur pour toujors.
a, elle ( devant les consonnes ) a vyêra a d swar pour a verra ce soir.
Abas - singulier - masculin
Vent d’ouest
Aba - Abat - singulier - masculin
Ragoût fait avec les extrémités d'un animal de boucherie ou d'une volaille.
« j n avô a vz oefri k déz aba d wé e l restâ d oën catén dè vydo..».
Abécher - verbe
Donner la becquée - faire manger un très jeune enfant.
Abeutter - verbe
Butter - garnir le pied d’un arbre, d’un arbuste, recouvrir une plante - Arriver près du but - à destination.
Abafê - singulier - masculin
Abaloudi ( r ) - verbe
Abrutir - Rendre stupide - Hébété - Complétement ahuri.
Abâti ( r ) - verbe
Dompter - Maîtriser - Mettre la main - Tenir, Prendre fermement.
Abonminer - verbe
Détester - exécrer
Montaigne n’écrit-il pas,
- j’abhomine les enhortemens enragez de cet aultre asme desréglé ; Essai - livre III ; chapitre I.
Abouter - verbe
Aboutir,- joindre les deux bouts, les deux extrémités. Borner, confiner.
Abraiger - abrayer - verbe
Entourer un jeune arbre d’épines pour le protéger des animaux - par extension protéger un bien par des buissons épineux.
Synonyme de : embrasser - abrassar.
Abrâser - verbe
Brûler - Donner un excès de chaleur.
Abasoêre - singulier - masculin
Se mettre en route trop tard de façon à n'arriver qu'à la nuit.
Abrier - verbe
Protéger - camoufler - envelopper - habiller.
Acantet - préposition
En même tempsque - c’est « à quant et…. ».
Accas - singulier - masculin
pluie torrentielle - émanant du lointain gaulois : occasus.
Occasus - en celte /gaulois ne définit pas le flot d’un torrent, pas plus que de l’eau qui se précipite.
Accouer - verbe
Placer bout à bout - en file indienne.
Accouflâs - singulier - masculin
Accroupissement.
Accoufler - verbe
S ‘accroupir sur ses talons - se recroqueviller.
Accouir - verbe
Affaissé - effondrer - accouver.
Baubique - singulier - féminin
Grosse trique - Gourdin - Taillé dans une cépée.
Bauffrer - verbe
Se goinfrer - Manger goulûment - Se bâfrer.
Bauge - singulier - féminin
Baguette taillée pour servir de mesure.
Bauger - verbe
Mesurer à la bauge, ou à la toise.
Bauhine - singulier - féminin
Maisonnette - Chaumière - Chaumine.
Le terme : « boherie - bouherie », pour désigner une bouverie, ou « closerie », dans des actes du XIème siècle au XIVème, concernant Fillé-sur-Sarthe - Génelard - Parigné-le-Polin…..
Selon Du Gange de : boeria - boveria.
Beau dommage - locution ironique
Réponse à ceux qui se plaignent indûment - équivalent de : je vous conseille de ne pas vous plaindre.
Beau moyen -
Nos Arrières-Grands Parents, nos Grands Parents, et même nos Parents ne disaient pas : avoir le moyen de faire une chose, mais bien : avoir beau moyen.
Béchée - singulier - féminin
Becquée - Pitance - Subsistance.
Bécot - singulier - masculin
Quand de deux objets identiques, un seul vient à rester, il est le : bécot. De même quant on partage en deux parts égales des objets dont le nombre est impair, celui qui reste en sus des deux parts, est le « bécot », surtout si , de par sa nature il n’est pas divisible.
La particule « bé ou bès », associé à un mot comme première syllabe, est synonyme de « mal » en vieux français.
Selon Du Gange de : bestancium.
« Cot ou quot », signifiant : quoitié.
Selon Du Gange de : cotus.
Ainsi, étymologiquement il est possible de dire de « bécot » : que l’objet qui se retrouve seul, quand tous les autre sont appareillés, a une mauvaise quote - il est le bécot.
Bédée
Agir de bédée : c’est agir d’un coup - Brusquement.
Bédiot - singulier - masculin ; (-te ) - singulier - féminin
Jeune bétail.
Bedouau - singulier - masculin
Blaireau - en vieux français : Bedouau.
Rabelais, n‘écrit-t-il pas de : « laissez-moy ces manteaulx de loups et de beouaulx…… ».
Après un bon repas, une sieste s'impose.
Beffer - verbe
Marcher très discrètement, en se cachant, longer les murs, les haies - Se faufiler.
Ce verbe, utilisé activement, a été synonyme de : railler - moquer - ridiculiser.
Selon Du Gange de : beffa.
Bégaud - singulier -masculin
Épi de blè long, et plus élevé que les autres, mais vide de grains.
Bège - adjectif
Brun roux clair.
Selon Du Gange de : bigera.
Bégeas - singulier - masculin
Forme de stupidité - Infantilisme des vieillards.
Bégler - verbe
Beugler - Brailler.
Beille - singulier - féminin
Portion d’une clôture, qui dépasse son alignement. La baille était une pré-défense, une palissade, faite de pieux taillés en pointes, juxtaposés étroitement, et solidement fichés dans le sol ; précédée d’un fossé.
Selon Du Gange de : bailleium ou ballium.
Béjoiter - verbe
Mal jointer - Mal ajuster - Liiasser un espae entre deux objets, qui devrait être juxtaposés.
De « bè », et de « jointer ».
Belluard - singulier - masculin ; ( e ) - singulier - féminin
Qui a de mauvais yeux - Qui a une mauvaise vue.
Issu directement de ce mott, nous avons de nos jours la : berlue.
Béluter - verbe
Bluter - Tamiser.
Bénard ( e ) - adjectif
Sot - Hébété - Ahuri - Sidéré.
De travers.
Binosot - singulier - masculin ; ( te ) - singulier - féminin
Dévot ou dévote outrée, choqué ( e ).
Bique - singulier - féminin
Prendre : eune bique , c’est prendre une « cuite » - c’est-ce saouler - c’est boire à être complètement ivre.
Biron - singulier - masculin ; ( ne ) - singulier - féminin
Louche - Dérivé : Bironner - verbe neutre - Synonyme selon l’abbé Voisin de : Bironner, et de vironner.
Biroufle - singulier - masculin
Rouge Gorge - nom scientifique : Erithacus rubeculas définit par Linnaeus en 1758 - espèce de : Passereau.
Biser - singulier - masculin et verbe.
Baiser - Embrasser.
Bissaichée - singulier - féminin
Contenu d’un bissac.
Bissée - singulier - féminin
Pain peu épais, dont le milieu n’est ni blanc, ni bis.
Bissêtre - adjectif
Synonyme de malheur - Bissextiles - Dans les temps anciens, les années bissextiles, étaient porteuses de : Calamités - Désastres - Catastrophes.
Blanche putain - singulier - féminin
Viorne obier, ou également dénommé : boule de neige sauvage.
« Viorne obier et Bourdon terrestre » - Hyménoptére de la famille des Apidae - Document collection privée
Bourreau - Bourret - singulier - masculin
Grosse étoffe - Bure.
Bourre coquin - singulier - masculin
Haricot sec.
Bourrer - verbe neutre
Manger - Se nourrir.
Bourrette - singulier - féminin
Toile de gros fil.
Bourrier - singulier - masculin
Grain de poussière - Dérivé du vieux français : « pourrière » qui signifiait : poussière.
Selon Du Gange de : Pulvis.
Au pluriel précise : ordure - balayures.
Dans le Scaligerana - p.127, il est écrit que bourra, signifiait balayures in invetustissimo gallico….
Bourroche - singulier -féminin
Petit panier dont le fond est en forme de bourriche.
Selon Du Gange de : Bertavellus.
Boursicot - singulier - masculin ; ( ott ) - singulier - féminin
Châtaigne.
Filasse de chanvre - Document collection Wilkipédia.
Brincaudier - singulier - masculin ; ( ère ) - singulier - féminin
Domestique - Employé, qui fait sa besogne, son travail trop vitre, pur qu’il soit bien fait.
Brindelle - singulier - féminin
Femme qui n’est pas bonne ménagère.
Broc - singulier - masculin
Se prononce : « brô » - Fourche à dents de fer.
Selon Du Gange de : broca.
Outil aratoire, spécifiquement conçu pour manipuler, avec le maximum d'efficacité le foin et la paille - Document collection privée.
Brode - adjectif
Mal tenu - efféminé - Mièvre - Sale - Grossier - Pleutre.
Bonbronbrette - singulier - féminin
C’est une chanson à boire - On la chante à la ronde - Un buveur chante :
« Va pass’ ta qu-nouille à c’tilla,
« Si vous voulez qu’il file,
« Va pass’ ta qu’nouille à c’tilla,
« Il filera,
« Pendant qu’il filera
« Que son voisin s’apprête,
« Et pendant qu’il boira,
« Chantons la bronbronbrette….
( la bronbronbrette,
Bis en chœur ( la bronbronbra…
Brôquin - singulier féminin
Guêtre - Jambière - Molletière.
Brosse - singulier - masculin
Nom du chêne : « Tauzin - Tauza » - Brosse, même origine que : brousse.
Broutard - singulier - masculin
Taureau d’un an.
Broutebiquet - singulier - masculin
Chèvrefeuille, de son nom scientifique : Lonicera - famille des : Caprifoliacées - définit par Linnaeus en 1753.
Bru - singulier - masculin
Bruit -
Colle grossière faite avec de la farine.
Chasse-artu - Chasse-mâlé - Chasse-marre ou Mâro - singulier masculin
Bruit que l’o prétend percevoir dans l’air de la nuit, ressemblant à l’aboiement d’un chien.
Borel donne comme synonyme à : « Chasse-marre » - cauchemar.
Suivant Du Gange : « mar » équivaut au : mal - marre ou mare désigne le diable - le monstre ; quant à « mâlé ou maloit », c’est le maudit ?
« mar - mare - marre » qui semble toujours avoir la même mauvaise part, est-il pour quelque chose dans : maraud marloup - tintamarre….. la question reste ouverte ?
Chassière - singulier - féminin
Cage à faire sécher les fromages.
Selon Du Gange de : Casearius.
Chat de mai - singulier - masculin
Les jeunes chats naissant au mois de mai, avaient la réputation, d’être prédestinés à la rage, et à d’autres maladies. Ils n’étaient bons qu’à être noyés, ou à servir d’appâts pour la pêche aux écrevisses.
Chatonner - verbe
Se dit des chattes qui mettent bas.
Se dit également des chats qui remuent la queue.
Chaubourre - singulier - masculin
Enduit fait de chaux bourrée ( foin ).
Chaude fouace - singulier - masculin
Petit chardon qui pousse et prolifère dans les terres rocailleuses et sèches.
L’ éryngium des botanistes - Son nom semble avoir une analogie avec : panicaut, qui est celui d’un type identique de chardon.
Dérivé : Chaufouace - singulier - masculin - même signification.
Chauffaud - singulier - masculin
Échafaud - Échafaudage
Selon Du Gange de : Chaufarium - Chauffaudus - Echaffaudus.
Dérivé : Chauffauder - verbe - Échafauder.
Chauffe-couche - singulier - msculin
Chauffe-la-couche : Homme qui s’occupe, s’intéresse des détails féminins comme du ménage, des toilettes, des ouvrages spécifiquement féminins.
Chaufforuer - Chaffourer - verbe
Bouleverser - Fouiller - Fureter - Mettre tout sens dessus dessous.
Chaufroidie - singulier - féminin
Pleurésie - Refroidissement subit du corps.
Chausse - singulier - féminin
Ce mot supprimé par l’Académie, a cependant perduré dans le Maine, et plu spécialement la Sarthe. Il désigne aussi bien les chaussures basses, que montantes, ainsi que les bas.
Chaussumer - verbe
Chauler - Épandre de la chaux dans un champ, ou dans un herbage, pour contrer le développement de la mousse.
Chaussumier - singulier - masculin
Chaufournier.
Chauvir - verbe neutre
Blanchir des cheveux - Pâlir du visage.
Au figuré, c’est d’être désagréablement impressionné - C’est rire jaune.
Cheau - singulier - masculin
Chiau - Petit chien.
Chéiais ( je ) - Imparfait de l’indicatif du verbe « choir ».
Chéiant - Participe présent et troisième personne du pluriel de l’’indicatif du verbe « choir ».
Cheignon - singulier - masculin
Bon morceau de viande ou de pain.
Chenarde - singulier féminin
Colchique des près, quelquefois dénommée : navet ou raifort sauvage - cette plante se dénomme ainsi, parce qu’elle a la réputaton d’empoisonner et de faire mourir les chiens.
Furetière, la nomme la Colchique de la chiennée.
Chenau - singulier masculin
Chenal - Petit conduit.
Selon Du Gange de :chenalis.
Chénevière - singulier - féminin
L’un des noms du chanvre, et non le lieu où il a été semé.
Cocquantin - singulier - masculin
Coëssin - singulier - masculin
Coëtil - singulier - masculin
Coffir - verbe
Coffisseure - singulier - féminin
Cognairie - singulier féminin
Communs - singulier - masculin - pluriel
Compaignie - ( être de )
Compère loriot - Louriot - singulier - masculin
Concrire - verbe neutre
Conroie - singulier - féminin
Conroyer - verbe
Conséquent ( e ) - adjectif
Content ( e ) - adjectif
Cô pie - Coq pie - singulier - masculin
Coquas - singulier - masculin
Coquassier - singulier - masculin ; ( ère ) - singulier - féminin
Coqueleiner - verbe
Coquentin ou Cocquantin - singulier - masculin
Coquerette - singulier - féminin
Coquonier - singulier - masculin
Corder - verbe
Core - adverbe
Corée - Courée - singulier - féminin
Cormé - singulier - masculin
Coatatibi - Cotativi - singulier - masculin
Côtre - singulier - masculin
Cotisseure - singulier -féminin
Couaë - singulier -féminin
Couaille - singulier - féminin ; Couaillon - singulier - masculin
Couapiau - singulier - masculin
Couart - singulier - masculin
Coue - singulier -féminin
Couême - adjectif
Couetter - verbe neutre
Couisseter - verbe neutre
Coupeau - singulier - masculin
Courassier - singulier - masculin
Couratier - singulier - masculin ; ( ére ) - singulier - féminin
Courbeton - singulier - masculin
Courcer - verbe
Courcière - singulier - féminin
Courée - singulier - féminin
Courgeon - singulier - masculin
Courtil - singulier - masculin
Courtillerie - singulier - féminin
Cousiner - verbe neutre
Coussiot - singulier - masculin
Coyau - singulier - masculin
Craindre ( se ) - de quelqu’un.
Cramailler - verbe
Crâpe - singulier - féminin
Grapelle - singulier - féminin
Cretelle - singulier - féminin
Creucher - verbe
Crevaison - singulier - féminin
Cricher - verbe neutre
Crinet - singulier - masculin
Crônier - singulier - masculin
Cropet - singulier - masculin ; ( te ) - singulier - féminin
Cropichon - singulier - masculin ; ( ne ) - singulier féminin
Croqueter - verbe
Crouser - verbe et neutre
Cueudre - singulier - masculin
Cueilli - singulier - masculin
Cusser - verbe neutre
Déluge - Grande quantité d’eau répandue - Pluie diluvienne.
Même signification que : Dâbée.
Damaiger - verbe
Endommager - Détériorer - Altérer.
Selon Du Gange de : damnare.
Damoiselle - singulier - féminin
Demoiselle - Genre de pilon pou damer les pavés, les enfoncer, pour les stabilisés.
Dan - préposition
Dans le « parler local » : la préposition « dans », perd son « s », lorsqu’elle est suivie d’une voyelle.
Exemple : Dan’eune bouteille pour dans une bouteille ; dan’un penier pour dans un panier.
Daquédent - Daquident - adverbe
D’accord, c’est-à-dire qu’on est : accédant.
Identique à :Taquédant.
Selon Borel, : quédent est synonyme de : disant.
Selon Du Gange : nihilominus
Selon Raynouard : nequedonc, l’adverbe : néquédent - néquident ou nékident ; indiquait une contradiction, une réfutation , une objection.
Dayau - singulier - masculin
Linge qui enveloppe un doigt malade - Pansement - Bandage.
Défaire une barge - Barge est synonyme de meule - Monceau, amas, amoncellement pour stocker de la paille, ou du fourrage pour l’hiver.
Ce mot est utilisé, pour préciser une opération, une affaire qui ne marchepas.
Une expression prise sur le vif : « débarge donc feignant…..!
Elle est même employée pour : débarasser,
Exemples : Faut débarger la route…… ; je m’sai débarger de cet’innocent incombren !
Debas - adverbe
A bas.
Débécotter - verbe
Réappareiller deux objets
Débeiller - verbe
Redresser un alignement, supprimer les parties saillantes.
Déberger - verbe
Hâter - Avancer - Activer - Débarrasser - Dégager - Ôter.
Débeûler - Déboêler - verbe
Combler - Remplir une tranchée envahie par de l’eau.
Déblaver - verbe
Déblayer - Dégager - Débarrasser.
Selon Du Gange de : bladire.
Débord - singulier - masculin
Dévoiement - Dérive.
Dérivé : Déborder - verbe - Avoir une importante dérive, un gros écart.
Débouliner - verbe neutre
Dégringoler - Culbuter - Rouler.
Débourrer ( se ) - verbe
Se découvrir dans son lit.
Débourrichonner - verbe
Démêler - Débrouiller - Dégourdir - Dégrossir.
Commencer à grandir - verbe neutre.
Débrider un chien
Se donner beaucoup de mal pour rien.
Décaupir - verbe
Ruiner - Ravager - Anéantir - Briser - Détruire.
Selon Du Gange de : circulatus.
Décaver - verbe
Déterrer - Déraciné - Exhumer.
Déchannir - verbe
Enlever la moisissure.
Décharnir - verbe
Berner - Taquiner - Agacer.
Déchauvir - verbe
Rendre plus foncé une teinte pâle.
Déchiauler - verbe
Arracher les rejetons du pied des arbres - Couper les rejets d’une plante, d’un arbuste.
Déchintrer - verbe
Détruire une haie.
Déchippier - verbe
Déchirer.
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