SARTHE FOSSILES ROCHES ET GEOLOGIE
SARTHE
LE MANS
Une RIVIERE
Situé aux confins du Massif Armoricain et du Bassin Parisien, le bassin versant de la Sarthe, a une superficie de 7 850 km2, pour moitié une terrains sédimentaires et pour l’autre de roches du socle, couvrant trois départements ( l’Orne - la Sarthe et le Maine-et-Loire ), sa longueur est de 318 km, après avoir dessiné un vaste ( S ), elle conflue à 14 m d’altitude, pour former avec la Mayenne et le Loir, la Maine.
Comme les rivières de l’Orne et de l’Eure, la Sarthe naît dans les collines du Perche, centre important de dispersion des eaux. Issue de la nappe phréatique du Tertiaire, la Sarthe était un cours d’eau pérenne à l’ère Quaternaire - 1,8 M.a..
Sa source se situe à 12 km à l’aplomb, au Nord de Mortagne-au-Perche, au lieu-dit : Somsarthe, Cne de Soligny-la-Trappe, à une altitude ( I.G.N. ) de 254 mètres, après un parcours de quelques deux cent cinquante mètres sur un lit de marnes, elle disparaît, absorbé par le sol composé de craie de Rouen sous-jacente fissurée, pour réapparaître après un voyage souterrain de 1,750 km au Nord-ouest , sur la Cne de Saint Aquilin-de-Corbion à une altitude ( I.G.N. ) de 212 mètres, au lieu-dit : le Faubourg son point de résurgence. C’est sur la Cne de Saint Martin-des-Pézerits à une altitude de 193 mètres : qu’elle reçoit son premier affluent rive droite - le ruisseau de Quincampoix ,à 250 mètres avant cette confluence, au pont de la D.678 elle a déjà une largeur de 70 centimètres.
nombreuses petites rivières y prennent leur source pour rejoindre :
- la Manche : la Touques, la Dives, l’Orne,
- la Seine : l’Eure, l’Avre, l’Iton, la Risle,
- la Loire : l’Huisne, la Sarthe.
Source de la Sarthe,
Un bœuf s'étant noyé dans le bassin, les habitants entreprirent de le combler et le réduisirent à 3 m de profondeur et diamètre, les eaux prirent leur direction sous terre et repartirent dans leur lit ordinaire, au-dessous de l'église de St Aquilin de Corbion. L'ancien lit est sec et presque comblé dans sa partie supérieure - Document collection pprivée.
Traversant successivement les assises jurassiques et crétacés du compartiment affaissé Le Mêle-Alençon, le socle du Massif Armoricain jusqu’à Fresnay-sur-Sarthe, la couverture sédimentaire du Mésozoïque jusqu’à Sablé, puis à nouveau le socle. Rivière à chenal unique, et de nombreux méandres plus ou prononcés, le cours actuel de la Sarthe résulte d’un très long processus de transformations
La rivière Sarthe prend sa source à une altitude de 254 mètres, sur la commune limitrophe de Soligny-la-Trappe, au lieu dit "Somsarthe", où elle disparaît après quelques dizaines de mètres pour réapparaître en résurgence à Saint-Aquilin-de-Corbion, en aval de l'église, avant de rejoindre le département éponyme voisin après avoir traversé Alençon.
LE MANS
LE MANS - VINDUNUM
de temps immémorial : Capitale des Aulerques Cénomans
Parmi les documents très peu nombreux existants sur l’ancienne géographie, pouvant être consultés, figue la Table de Téodosienne, plus connue sous le nom de Table de Teutinger. Selon les dires, elle aurait été rédigée vers la fin du IVème siècle de notre ère ; sous le règne de l’empereur Théodose.
Sur cette Table est undiquée une ville : Vindunum évoqué par Ptomélée, en affinant la recherche, on constate que : Subdinum, Ouidinon et Souidinon, ne sont en réalité qu’une seule et même localité : Vinunum.
Les villes chefs-lieux perdirent leurs noms : Subdinum / Vindunum,dans le Ivème et Vème siècle de notre ère, parce qu’étaant le siège des officiers de l’Empereur, le gouverneur de la Province, le commandement des troupes. LE MANS, prit ce nom comme capitale officielle des Aulerques Cénomans.
Édifiée sur une surélévation de +87 m. , bordée, protégée d’un côté par la rivière Sarthe, l’autre par un marais alimenté et formé par la rivière d’Isaac ( remplacé par la place des Jacobins - existaient encore au XIIIème siècle lors de la création du monastère bénédictin de Saint-Vincent ). Le plateau de La Couture moins élevé+74 m. - altitude moyenne +27 m. constitué un poste avancé, qui protégeait le marécage.
Un peu plus loin la confluens de l’Huisne, précisait une ligne de fortifications naturelles;
La butte du « Vieux-Man’s » +82, Allonnes latitude moyenne +38, les débris, les vestiges, les lédailles retrou vés témoignent qu’il y avait à cette enfdroit depuis la plus haute antiquité une : mansio - c’est-à-dire une : édifice public . Établi par les autorités romaines sur un chemin fréquenté. Ainsi, les bords du marais, déjà cité, étant encadré de : Mansios, le mot « Mans » pourrait en être directement dérivé.
Vindunum, le vrai pour Le Mans nom selon Holder III, 341 -p.183 - radical indo-européen : dhum associant un habitat, à un lieu défendu - protégé ; devenu la racine celtique/gauloise : dhuno dont le premier sens aurait été : clôture - zone enclose, d’où le gaulois : dünum- ayant évolué vers citadelle - colline fortifiée.
Plan de la Cité du Man's ddaté de 1608 - Document collection privée
Document A.G.
CENOMAN’S
Depuis la fin de la Glaciation de WÜRM, vers -9.500 avant notre ère, existait au confluent de la Sarthe, qui ne portait pas encore ce nom, et un autre cours d’eau important « l’Huisne », un relief, dénommée la « Colline inspirée »- réf. S.H.A.M. - t.76 ; où les hommes avaient l’habitude de se regrouper, pour se se retrouver, se protéger.
Point de raliement, mais également « Point de la présence d’une divinité prédominente » comme en témoigne par la présence insolite d’un « Menhir ».
Dans les Chapitres 15 et 17 du livre II de Polybe, les Aulerques Cenomans sont cités. Tite Live reconnaît dans son livre V - chapitres 34 et 35, le peuple des Aulerques Cenomans, comme l’une des 14 grandes nations gauloise. Ils sont à nouveau cité aussitôt après les Carnutes - région de Chartres, dont ils sont voisins. Dans le « Livre des Origines », de Ceton l’Ancien ils sont désignési par Pline.
Dans un ouvrage de Ptolémée ou plus exactement ( atlas de Marinus de Tyr ), ce relief de approximativement 550 m. de long, sur dans sa plus grande largeur 200 m. protégé d’un côté par une grande rivière, qui devait prendre le nom de : Sarthe, et de l’autre par des marais, fut choisi par les Cénomans, pour y installer leur capitale ; portant à juste tirtre le nom de : Dunum soit « Colline fortifiée » - lieu où se rendait la justice, selon le Snskrit, le Westique et d’autres langues anciennes. Vind signifiant : ville.
Vinunum, capitale de la : Civitas Cennomanorum
En 52 avant notre ère, lorsque l’empereur Auguste divisa la Gaule en quatre région, le Cénomans reconnurent Lyon , comme métropole. Honorius, ayant établi dix sept provinces, les Cénomans furent rattachés à Tours, jusqu’en1790 ( Généralité de Tours).
Le Mans ( ou plus exactement Allonnes », était considéré comme un « Point de rupture de charge » - c’est-à-dire les caravanes d’d’animaux porteurs, les véhicules tractés par des bœufs ou des chevaux, venus du « Grand est » et même au-delà de l’Oural, par la voie antique plus que millénaire, du Mésolithique, puis du cuivre et enfin du Bronze; Cette voie de terre, via la vallée de Meuse, Chimay et son entrée en Gaule par la « Brèche du Vermandois », via Beauvais, et le franchissement de la Seine à « Pont de l’Arche », traversait le département de la Sarthe sous l’apellation « Grant Chemeing Manczois cité au IXème siècle » - Grand chemin Mansais, via La Fléche et Nagers, gagnait le Pays Basque espagnol, lieu important d’extraction du cuivre. En ce « Point de rupture de charge » où les marchandises étaient transférées sur des embarcations circulant sur des cours d’eau la Sarthe, la Maine, la Loire et ses affluents , dénommés « Chemins qui marche ».
PAYS des CENOMAN’S
Les AULERQUES - un peuple CELTE/GAULOIS
CENO signifiant : naître ; CENOS signifiant : lignée,
MAN’S précisant en vieil-Danois ; vieil-Germain ; vieil-Skandinave ; hommes au pluriel dans le sens de fort - robuste - courageux avec un sens noble.
« Aulerci Ceno-Manni » - ceux qui viennent de loi - loin de leurs traces soit loin de leurs origines.
Genèse d’une migration
Si l’on se réfère aux écrits de Strabon, de Posidonios, de Vidal de la Blache, et d’autres,
« c’était une histoire déjà longue que celle des voies de terre en
« Gaule, quand César à la tête de ses légions pénétra dans ce « pays…… »
Le grand peuple des Aulerques, dans son exode, dont la datation est fixé au Hallstatt terminal, vers 550-500 ans avant notre ère, emprunta à n’en pas douter, un tracé existant, une voie antique. Il s’installa en ce répartissant selon un axe de communication lui permettant, tout sauvegardant une indépendance, une autonomie, les liens ancestraux et des relations étroites, facilités par des échanges fréquents. Le mot chemin est incontestablement et essentiellement gaulois, comme nous l’avons écrit précédemment, il ne faut pas également oublier que nos Ancêtres ont inventé le char, le chariot, la charrette, à deux et quatre roues, ils étaient d’excellents charrons , et les meilleurs chars romains étaient fabriqués en Gaule. Dans la Gaule pré-romaine, on circulait beaucoup et vite, cela nécessitait évidemment des voies carrossables en excellent état, et suffisamment large, des ouvrages de franchissement ; cela nous avons une fâcheuse tendance à l’oublier, l‘esprit obnubilé par les mythiques voie romaines. Il est vraisemblable que ce chemin se soit superposé au chemin du chalcolithique existant.
Extrait de la monographie : Nos Ancêtres, les Aulerques Cenomans, selon Ammien : ( Timagène ), XV, 9, 4 - Pline XVI, 3, - Camille Jullian : Histoire de la Gaule - liv. I, chap. VI et VII -
Les Celtes ( Gaulois ), s’étaient transmis de génération en génération, le récit de l’exode. Cinq cent ans plus tard les Druides dignes gardiens du savoir et des traditions, portaient à la connaissance des Historiens
« ….. leurs Ancêtres, disaient-ils avaient abandonné leurs demeures «
« n’y pouvaient vivres…..ils habitaient, disaient -ils, dans des îles
« lointaines, dernières du monde, et sur les terres « éloignées, bien au-delà du Rhin….. ».
Des guerres incessantes perturbaient leur existence, ils avaient pour ennemis et les hommes et la nature. La mer inondait les rivages,
« …..les flots bouillonnants, leur arrachait les terres…. ».
Camille Jullian, nous donne une description :
« …..les montées subites des eaux marines sur les côtes de Frise et Jutland,
« sont des catastrophes les plus effroyables que « puissent voir les hommes ».
Pline - XVI, 3,
« ….ces raz-de-marées sont attestés comme cause de la migration des « Cimbres ( Florus - 1, 38, 1 ) ».
Les mêmes causes ont produit les mêmes effets, écrit Marcks - p.36 .
Pline - XVI, 2 et 5, reliant les exodes Celtique et Cimbrique, s’étend longuement sur ces pays destinés aux inondations maritimes.
Des études ont été réalisées par les géologues du Schleswig-Holstein, elles démontrent et témoignent, de l’existence d’un formidable « flot de marée », qui aurait atteint 60 pieds soit 19,8 mètres de haut ( le pied à 33cm ), et aurait traversé la péninsule, de part en part, de l’ouest à l’est pour finir à Kiel, vers l’an 630 avant notre ère. - Fack : p.24.
Plus près de nous,
Après avoir traversé le Massif Ardennais, par la vallée de la Meuse, puis franchi la « Brèche du Vermandois », un nouveau territoire s’offrait à ce peuple. Une fraction se sépara de la troupe principale : les Aulerques Brancoviques, prenant la direction de la ( Côte d‘Or ), et le clan frère des : Arvernes, vers lzrégion de Gergovie.
Le gros de la masse imposante, continua vers l’Ouest par cette voie de terre vers Beauvais, franchissant ensuite la Seine à Pont de l’Arche, puis Evreux. Là les Aulerques Ébuvorices, s’installèrent dans la vallée de l’Eure et la région de cette ville, tandis que les Aulerques Léxoviens, s’implantaient dans la vallée de l’Avre, et la région de Lisieux.. Puis, les Aulerques Diablintes, s’établissaient dans la vallée de la Mayenne, et la région.
Quant à ce qui subsistait de cette migration, les Aulerques Cénomans, prenaient possession de la vallée de la Sarthe, et implantaient leur capitale sur l’ »éperon » de la confluence de ce cours d’eau avec son principal affluent. Les Andes, frères d’armes et de civilisation ils poursuivaient vers la confluence de la Maine, avec la Loire
Notes
* - « La grande noyade du 8 septembre 1382, qui anéantit 30 apprisses des îles de Sylt et de Föhn »,
* - octobre 1634, un raz de marée coûta la vie à « 15 000 hommes » en Frise, 10 000 dans le Schleswig-Hosltein, et engloutit plus de 50 000 têtes de bétail,
* - le même phénomène, dans la même région le 25 décembre 1717, furent noyés 10 838 personnes et près de 90 000 têtes de bétail.
Recto - verso d’un QUART de STATERE GAULOIS de l'an 300 avant notre ère - bronze.
Fibules en bronze polies, distinctives permettaient de maintenir la cape blanche des Druides, et la pourpre des chefs de guerre Aulerques ; sur leurs épaules.
En-dessous - fibule pour les guerriers, epour leurs capes brunes.
GEOGRAPHIE
Surface infra cénomanienne sur la marge orientale du Massif Armoricain.
Le département de la Sarthe, développe ses 6.206 km2, en marge à l’extrémité orientale du Massif Armoricain, directement au contact des auréoles Mésozoïques* du Bassin Parisien. L’érosion actuelle, et subactuelle *, ayant déblayé les assises du Crétacé et progressivement dégagé et mis en relief une paléotopograhie* ; ennoyée dans la transgression cénomanienne*.
Formation de la « mer Cénomanien ne » - Document C.N.R.S.
Le socle de notre département résulte d’une évolution géomorphologique complexe, qui s’est constituée, entre la régression de la fin du Jurassique supérieur - Malm ( vers -135 M.a. ), et la transgression mésocrétacé ( après la forte régression précitée, les eaux marines réenvahissent progressivement notre territoire par extension vers le Nord de la mer Alpine ).
Au cours, de cette période de 5 M.a. ( de -96 à -91 M.a.) - étudié par A. d’Orbigny en 1847, au cours de laquelle, notre territoire submergé par la mer, a subi des phénomènes d’altération et d’érosion attaquant vigoureusement les assises exondées. De ce fait un épais manteau * résiduel s’est créé dont le démantèlement ultérieur alimentera la sédimentation du Crétacé. Quelques témoins directs ou indirects, de cette couverture d’altération ( ensemble de terrains sédimentaires reposant en discordance, sur l’ensemble Jurassique et Paléozoïque très plissé ); subsistent sous les premiers dépôts transgressifs.
Étendue de la transgression maritime ayant créée la « mer Cénomanienne ».
de 100,5 à 93,9 M.a. - défini et étudie par d’Orbigny en 1840.
Ainsi, projetée, l’étendue superficiel du pré-cénomanien, ne représentent pas seulement le substratum de la transgression cénomanienne, mais un paléo paysage qui nous permet d’envisager, la formation pétro génétique de la série Crétacé.
Photos et documents A.G.
Paysage sarthois
La portion de territoire de la France, appelée département de la Sarthe, située entre l’extrémité des derniers contreforts orientaux du Massif Armoricain, et les premières ondulations du Bassin Parisien - arc formé au Nord-est par les collines du Perche . Ainsi, les courbes de niveaux orographiques occidentale oscillent de 40 à 40, c’est-à-dire 120 - 160 - 200 dans la région sarthoise au Sud-est d’ Alençon - dénommée « Alpes Mancelles », en prolongement méridional le « Massif Silléen » puis « les Coévrons » - 280 - 240 - 200 - 160, et le « Massif de La Charnie » . Nous ne nous astreindrons pas aux limites historiques, qui ont très souvent variés, par contre nous nous limiteront à la « barrière de Perseigne » et à son immense « Massif forestier » ; et évidemment aux contreforts du Perche, dressant une barrière avec la Normandie.
L’aspect général est caractérisé par une apparence en toit inversé, vers le Mans, précisant virtuellement le centre géographique.
Le tracé marqué des vallées souligne sa régularité d’autant mieux que les veillées drainées sont nombreuses, et bien aplanis et peu souvent entaillés par des vallons secs. La faiblesse du drainage superficiel est due au substratum de craie ( Cénomanien ).
C’est avant tout un « Pays de Bocage », chaque parcelle à une forme géométrique particulière, cernée par une haie, une clôture, ce qui donne vue du ciel, une image d’un puzzle géant, tandis qu’à l’horizontale, l’aspect d’une immense étendue boisée.
Notes
* - méso - préfixe tiré du grec : meso et signifiant : au milieu de , moyen.
Mésozoïque - nom masculin - a été défini par J. Philippe en 1818 - de méso et du grec : zôon signifiant animal.
Ère géologique se développant de -245 à -65 M.a. , elle comprend : le Trias - le Jurassqiue, et le Crétacé.
* - Cénomanien - de cenomanum - nom latin désignant Le Mans.
* - sub - préfixe tiré du latin : sub. - sous, signifiant : au-dessous de - presque.
* - paléotopographie - de paléo ou palaeo - préfixe tiré du grec : palaios signifiant ancien. La première orthographe est uilisée dans les mots français, la seconde dans les mots latins ou latinisés.
Topographie - nom féminin - du grec : topos signifiant lieu ; et graphein = écrire. Science qui étudie les noms de lieux - Ensemble des noms de lieux portés sur une : carte topographique.
* - manteau - nom masculin - du latin : mantellum désignant le vêtement - Synonyme de : pallium - Enveloppe de la Terre située sous la croûte continentale ou océanique - Enveloppe externe du corps de certains invertébrés ( bivalves - brachiopodes - etc. ) - Adjectif : mantellique.
* - Il y a environ 1,2 M.a., vers la fin de l’interglaciaire Donau/Günnz, les fluctuations climatiques se poursuivent et s’amplifient, et débute alors ce que l’on appelle le Pléistocène glaciaire. L’amplitude de ces glaciations froides et sèches, sera atténuée par les périodes interglaciaires, périodes tempérées et pluvieuses.
Les périodes glaciaires ont entraîné le dépôt de fines particules - le loess. Puis avec l’ère Quaternaire, au début du Pléistocène, surviennent les glaciations du Günz I et Günz II, il y a 1,2 millions d’années et -700 000 ans ; puis suivent celles de Mindel ( de 600 000 à 400 000 ans ) ; et Riss (avec trois pics de froid intense, à - 300 000, -200 000 et -100 000 ans ). C’est à cette époque que les hommes domestiquent le feu ;
- glaciation : de Günz de 1,2 M.a. à 700 000 ans
- interglaciaire : Günz/Mindel de 700 à 650 000 ans
Régression marine, ayant délimitée la « mer Turonnienne ».
De 93,9 à 89,8 M.a. - défini et étudie par d’Orbigny en 1843.
Anneau distinctif de guerriers Aulerques - bronze mat
MANCELLIA
Aux confins de la Normandie et du Maine, à l’extrémité Orientale de du Massif Armoricain et ses GRES , fermant à l’Est la Bretagne, se manifeste un « Domaine granitique », et son activité volcanique intense, sur sa bordure Orientale entre Alençon ( 61 )et Évron (53).
Cette zone volcanique se circonscrit sur la bordure Orientale d’un Massif Armoricain d’origine Hercynienne, très arasé, sur la bordure littoral limité au Nord par le Synclinal de Sées, e au Sud La Charnie. Ainsi, la Carrière de Voutré est ouverte dans le flanc du Synclinal Hercynien des Coëvrons.
La MANCELLIA, s’individualise nettement dans le Massif Armoricain, formant un ensemble granitique datant du Précambrien, intrusif dans les SCHISTES du Briovérien. Les Scientifiques pensent que la Mancellia représente l’apophyse - c’est-à-dire l’extérieure vers la surface, d’un immense batholte* de 150 km. De large d’Ouest en Est, et de 90 km. De long du Nord vers le Sud - unité du batholite Manceau.
* - BATHOLITE
du grec : bathos signifiant profondeur, et lithos précisant pierre - c’est une roche ignée, qui pourrait être définie : masse de magma piégé et refroignit sous l’écorce terrestre.
Ce faciès est observable dans la région des Coëvrons à Izé (53 ), dans le Massif de Pail - Saint-Pierre des Nids ( 53 ), et au Sud de Saint-Ténéré (72 ), dans les Alpes Mancelles.
Domaine de la Mancellia
GEOLOGIE
Crétacé supérieur de -9dividualise 6 à - 65 Millions d’années
D’une durée comparable au Crétacé inférieur de -135 à -96 Millions d’années, il se subdivise comme le précédent en six étages :
- Cénomanien de -96 à-91 M.a. - Turonien de -91 à -88 M.a. comprenant le Ligérien et l’Angoumien - Campanien de -83 à -72 M.a. - Santonien de -87 à -83 M.a. - Coniacien de -88 à -87 M.a., composant l’Emschérien * ; ensuite le Maestrichtien ou Aturien englobant le Valdonien - le Fuvélien - le Bégydien - le Rognacien
Terres émergée au Crétacé inférieur - Document Professeur J.-C.FRISCHER.
Le Crétacé supérieur, selon Jean-Claude Fischer, professeur honoraire au M.N.H.N. de Paris commence avec la très importante transgression cénomanienne, déjà amorcée à l’Albien * vers -98 M.a. Dans ce qui devait être notre département. Beaucoup plus tard, un nouvel affaissement du plancher de basE, favorisa, et surtout provoqua un nouvel envahissement des eaux marines, qui submergèrent toutes les parties qui l’avaient été lors des précédentes transgressions du Bajocien, du Callovien, de L’Oxfordien pour les plus importantes. Le ressac gagna vers l’Ouest, en battre les roches du Paléozoïque, des derniers contreforts du Massif Armoricain, les démantelant même en de nombreux endroits.
Ce rivage dessiné, et descendant via Falaise, Argentan, traversant le département de l’Orne via Gacé, longeant au plus prés le Massif d’Ecouves, lui aussi issu du Massif Armoricain. Après avoir passé à l‘Est d’Alençon, suivant la grande ligne de failles Est / Ouest, isolant le « Massif ou plus précisément l’ île de Perseigne », par Fresnay-sur-Sarthe, Sillé le-Guillaume, Rouéssé-Vassé baignant au plus prés les hauteurs des Coëvrons, puis celles du « Massif de La Charnie », par Loué, entre Sablé et Malicorne gagne le Maine-et-loire. Sur le territoire sarthois, deux petits golfes se dessinent aux confins de la limite avec la Mayenne.
L’étage Cénomanien couvre dans le département de la Sarthe, une superficie de 172.800 hectares, sur une surface de 620.600 hectares. Cet étage a été parfaitement étudié et défini par A. d’Orbigny en 1847. Dénommé : Cénomanien de Cenomanum - Le Mans, dérivé directement de Cenomans - portion identifiée du grand et puissant peuple gaulois, les : Aulerques Cénomans, venus s’établir dans la vallée de la Sarthe vers le Vème siècle avant notre ère, tandis que les Aulerques Diablintes prenaient possession de la vallée de la Mayenne, les Aulerques Ebuvorices la vallée de l’Eure et le région d’ Evreux, les Aulerques Lexoviens, la vallée de la Touque et la région d’Evreux. Quant aux Andes, peuple frère des Aulerques, ils poursuivirent le chemin antique très bien défini, et prirent possession des territoires jouxtant le Maine, contrôlant les voies terrestres Est / Ouest de le rive droite de la Loire, et le franchissement de celle-ci aux Ponts-de-C - ( ce qui à été appelé, « la route espagnole du Cuivre, au Chalcolithique ancien et moyen » ) ou ( la route du bronze moyen ).
A. d’Orbigny, a déterminé l’étage Cénomanaien comme débutant à l’Albien ( de-108 à -96 M.a. ), et se terminant à l’aplomb de l’étage suivant - le Turonien ( de -91 à -88 M.a. ), en y englobant les : marnes à ostrea *
Cet étage présente des caractéristiques différentes, souvent très différentes, en fonction du lieu où on l’étudie. Ainsi, dans les environs du Mans, la strate la plus élevée, des couches sableuses, a reçu la dénomination de : grès du Maine ou Cénomanien proprement dit, les parties crayeuses ont été appelées : craies de Rouen ou Rothomagien, considérés comme inférieur aux sables.
Lors du sondage effectué dans les années 1931 / 1834, aux Jacobins, à une altitude de +64,66, l’épaisseur des sables du Cénomanien est de 82,66 mètres ; tandis qu’à proximité du Jardin d’Horticulture son épaisseur est de 101 mètres. Au niveau des argiles Oxfordiens ( les affleurements Oxfordiens couvrent 28.900 hectares dans la Sarthe ). L’étude approfondie, de ces deux points, incitent d’éminents géologues à penser que deux étages, distincts ont été constitués l’un par une puissante transgression marine, venant du Nord, des rives normandes, après avoir recouvert une grand partie du Calvados et de l’Orne, les confins du Perche, et envahi notre département, l’autre très importante, venant du Midi, submergeant les parties de la Sarthe non recouvertes, et dont les dépôts se trouvèrent juxtaposés aux précédents, sauf en de très rares endroits, dans la partie Septentrionale de la Sarthe. Cette théorie est réfutée par Albert Guillier.
Terres émergées au Crétacé supérieur - Document Professeur J.-C. FRISCHER.
Notes
* - Maestrichtien ou Maastrichtien , a été défini par A. Dumont en 1849, de Maastricht - Hollande - étage le plus élevé du Crétacé et par lequel se termine l’ère Secondaire - Mésozoïque.
* - Emschérien - nom masculin - a été dé&fini par E. Mulnier-Chalmas et A. de Lapparrent en 1893, de l’Emsch, rivière allemande - partie inférieure du Sénonien.
* - Albien - nom masculin, a été défini par A. d’Orbigny en 1842, de Alba, nom latin désignant l’Aube - étage le plus élevé du Crétacé inférieuyr.
* -marne - nom féminin - mot d’origine gauloise, de : maërl - roché sédimentaire constituée par un mélange de calcaire et d’argile, dans une proportion de 35% à 65% formant la transition entre les calcaires argileux ( calcaires marneux avec 5 à 35% d’argile ), et les argiles calcareuses ( marnes argileuses avec de 65 à 95 % d ‘argile ).
La couleur rougeâtre provient de la très forte teneur en glauconies. L’oxydation du Fe II de la glauconie en Fe III précipite les oxydes de fer et teinte les sables e n rougeâtre - - Photos A.G.
Vertébres et partie du squelette d’ ENCHODUS LEWESLENSIS sur support ROCHE SEDIMENTAIRE du CENOMANNIEN